Voitures et écologie

Les biocarburants, des carburants pas très écologiques

Le grand public a découvert les biocarburants grâce à François Bayrou qui fut dans les années 90 un des premiers hommes politiques qui ont assuré la promotion des biodiesels.

Les biocarburants sont souvent assimilés à des carburants propres dans la mesure où ils sont renouvelables.

Mais renouvelables ne signifie pas sans danger pour l’environnement.

Or, les biocarburants produisent trois types de pollution:
- une production participant au réchauffement climatique: pour produire des biocarburants, il faut brûler du pétrole ou d’autres biocarburants, ce qui génère des rejets de CO2 et d’autres gaz polluants de type monoxyde de carbone,
- une production participant à la pollution des sols : pour produire les biocarburants, il est nécessaire d’utiliser de grandes quantités d’engrais, qui participent, de façon très active, à la pollution des sols,
- de forts rejets de CO2 : utilisés comme carburants, les biodiesels rejettent proportionnellement plus de CO2 que l’essence ou les diesels traditionnels à kilomètres parcours identiques.

Par ailleurs, dans une économie mondiale où la croissance de la demande en hydrocarbures s’est accélérée, une partie de plus en plus importante des surfaces agricoles jadis dédiée à la production de denrées alimentaires, est reconvertie pour produire des biocarburants, dont la culture est plus rentable que celle des cultures vivrières traditionnelles. Cela a deux impacts : d’une part, décourager les paysans de produire des denrées alimentaires et contribuer à la famine dans le monde, d’autre part, provoquer une tensions sur le marché des produits agricoles qui engendrent une augmentation des prix, ce qui réduit la capacité des populations fragiles à s’alimenter correctement. Lorsque l’on sait que dans des pays comme la France, les populations les moins aisées, consomment de moins en moins de fruits et légumes en raison d’un phénomène de surenchérissement, on imagine aisément l’impact d’une augmentation des prix.

Enfin, la production de biocarburants fait peser un grave danger sur les réserves d’eau disponibles dans la nappe phréatique : l’agriculture intensive telle qu’elle est pratiquée depuis les années 1960, a profondément appauvrie les réserves de pays "nantis" en réserves naturelles d’eau comme la France. La culture des biocarburants, extensive par nature, va augmenter les menaces sur l’approvisionnement en eau, car elle nécessite l’utilisation de grandes quantités d’eau.

Le développement des biocarburants ne présente, en réalité, qu’un unique avantage : réduire la dépendance au pétrole, des pays agricoles non producteurs de pétrole, comme la France ou le Brésil.

Mais leur impact sur l’environnement est globalement extrêmement négatif : ils contribuent davantage que les carburants traditionnels à l’effet de serre et contribue à renforcer les problèmes de famines.

Il faut donc éviter d’acheter des véhicules utilisant les biocarburants.