Voitures et écologie

La biomasse et les biocarburants

La biomasse, en terme d’énergie, regroupe l’ensemble des matières organiques pouvant devenir des sources d’énergie. Les biocarburants sont produits à partir de matériaux organiques renouvelables et non-fossiles. L’utilisation de la biomasse et des biocarburants semble pour le moins controversée.

Complexe pour divers domaines économiques, l’application au quotidien de la biomasse ou des biocarburants nécessite l’adaptation de nombreuses infrastructures. Pas si simple, surtout lorsque la consommation de biomasse ou de biocarburants n’est pas si bénéfique qu’il n’y paraît pour l’environnement.


Les biocarburants proviennent d’une agriculture pas si bio que ça, et c’est un bon exemple du cas complexe de la biomasse. Certes, l’usage du biocarburant engendre une diminution d’émissions de gaz carbonique par rapport à l’essence. Pourtant, si on étend ce système, on en ferait d’intensives cultures, ce qui, à terme, ne ferait qu’augmenter les conséquences néfastes de l’agriculture sur l’environnement (cas des pesticides ou l’érosion des sols).


A échelle mondiale, le développement de l’éthanol, dont le Brésil est le premier exportateur, est si fulgurant que l’on crie au danger pour l’environnement de cet enthousiasme. On observe déjà qu’1% des terres agricoles mondiales sont mobilisées pour la production énergétique, va-t-on déforester d’autres terres ’ Voire prendre des terres sur les cultures alimentaires au détriment de l’approvisionnement des pays du Sud ’


Dans le domaine de la biomasse, les plantes les plus à mêmes de fabriquer des biocarburants poussent en zone tropicale. Ainsi sont vouées aux biocarburants la canne à sucre pour l’éthanol et le palmier à huile pour le biodiesel. Le succès des biocarburants permet de fermer les yeux sur la croissance incessante du nombre de véhicules et de kilomètres parcourus. Rappelons pourtant que le secteur des transports est le premier facteur d’émissions de gaz carbonique en Europe.


Pour cibler le débat sur la biomasse en France, il existe deux grandes filières de biocarburants adaptés aux moteurs à essence et diesel. La première branche de biocarburants utilise l’alcool, à partir du blé ou de la betterave. Sans modification chimique, on peut ajouter ce biocarburant à hauteur de 5% à l’essence. Ce taux peut monter jusqu’à 15% s’il est transformé en ethyl tertio butyl ether (ETBE).


Quant au super-éthanol, légal depuis janvier 2007, il est composé de 85% d’éthanol. Il n’est cependant disponible que dans certaines stations pour des voitures à moteur modulable pour adapter automatiquement leur fonctionnement au degré d’éthanol du carburant. L’autre filière de biocarburants a recours aux plantes oléagineuses, comme le colza ou parfois l’huile végétale. Ce biocarburant que l’on trouve dans les stations services est de l’huile transformée en diester, mélangé au gazole jusqu’à 5%, pour obtenir de l’agro-diesel.