Voitures et écologie

Quel est le fonctionnement de l'écopastille ?

Quel est le fonctionnement de l’écopastille ’

L’ecopastille est un dispositif de bonus malus destiné à récompenser financièrement les acheteurs d’automobiles neuves peu polluantes (voitures électriques, petites citadines...) et à pénaliser les acheteurs d’automobiles très polluantes (4x4 ou grosses berlines).

Le système actif depuis le 5 décembre 2007, s’appuie sur le calcul des émissions de CO2 du véhicule : si la voiture émet plus de 160g de CO2 par kilomètre parcouru, l’automobiliste doit régler un malus de 200’ à 2600’. Si la voiture émet moins de 130g de CO2 par kilomètre parcouru, l’automobiliste bénéficie d’une réduction de 200’ à 1000’.

Deux super bonus viennent s’ajouter à ce système :
- les voitures électriques bénéficient d’un bonus de 5000’.
- les automobilistes qui mettent au rebut leur ancienne voiture de plus de 15 ans (parce que très polluantes).

L’objectif du dispositif est d’inciter les consommateurs à privilégier les modèles moins polluants, au moins dans un premier temps. Le dispositif disparaîtra probablement progressivement à l’instar du système de taxes allégées sur le super sans plomb 95 qui existait au moment de l’introduction de ce dernier.

Le système de l’écopastille est-il efficace ’
Dans l’absolu, le système de l’écopastille est une excellente chose, dans la mesure où les automobilistes ont clairement besoin d’être incité à rouler plus écolo. Mais ce sont les seuils de déclenchement des écopastilles qui posent problème.

Les associations qui ont défendu le dispositif lors du grenelle de l’environnement en octobre 2007 souhaitaient que seuls les véhicules rejetant moins de 120g de CO2/kilomètre parcouru bénéficient du dispositif et c’est le seuil de 130g qui a été retenu. Notons que les voitures qui bénéficient d’un bonus polluent deux fois moins que les voitures qui ont 10 ans d’âge qui rejettent 250g de CO2/kilomètre parcouru, mais restent très polluantes.

Mais c’est surtout le seuil de déclenchement du malus qui pose problème: seuls les véhicules rejetant plus de 160g par kilomètre subiront un malus. Or, 160g est un seuil de pollution très élevé: pour 1000 kilomètre parcouru (la moyenne mensuelle d’un foyer), ce sont 160kg de CO2 qui sont rejetées, ce qui est énorme.

Donc, le dispositif de l’écopastille ne va pas suffisamment loin, mais est un excellent premier pas.